Le voleur de la nuit
Le voleur de la nuit,
Se faufile doucement,
Comme un voleur dans l'appartement,
Se glisse par la fenêtre,
Agit en grand maître,
Comme un chat, à patte de velours,
Il s'avance dans le séjour,
Son regard furète,
Cherche l'objet de sa quête,
Apparemment aucun objet ne retient son attention,
Se serait-il trompé de maison,
Aurait-il perdu la raison ?
Il continu son ascension,
Sur que le meilleur est à venir,
Et pénètre en fraude,
Dans une pièce où le mystère rode,
Au bon milieu de la pièce assombrie,
Se tiens un magnifique lit,
A baldaquin,
Comme aux temps anciens,
Tout entouré de voilage,
L'incitant au voyage,
Lui murmurant de doux froissements,
Des gestes troublants,
Il reste muet,
Ose à peine respirer,
Derrière les voilages,
Un étrange mirage,
On dirait une sirène d'un conte de fée,
Ou une princesse qu'on dirait ensorcelée,
Par un charme jeté,
Envoûté,
Troublé,
Par ce spectacle irréel,
Il s'avance vers la belle,
Frôle à peine le voilage,
Pour mieux découvrir ce délicieux personnage,
Ses cheveux, cuivrés, sont éparpillés,
Sur la taie d'oreiller,
Une princesse endormie,
Sortie des mille et une nuits,
La lune joue sur ses cheveux, parsemant,
Des reflets argentés s'amusant
Au gré du vent,
Qui passe à travers la fenêtre entrebâillée,
Dispersent une douce brise sucrée,
Il sent une odeur de cannelle,
Qui émane de ce corps couleur caramel,
Il s'approche plus près,
De cette douceur parfumée,
Il a envie de la toucher,
De la caresser,
De se pencher sur ce corps
Qui s'offre à lui, comme un trésor,
Il a envie de dévoiler chacun de ses mystères profonds,
Dans sa tête ça ne tourne plus très rond,
Il a envie de la prendre,
Mais n'ose point, peur de suspendre,
Ses minutes si divines qu'il dévore à perdre haleine,
La lune joue encore sur les courbes de son corps,
Et lui se délecte de ce spectacle, encore et encore,
Découvrant ses dunes anoblies,
Par les rayons de lunes mal assagis,
Qui caressent ces formes généreuses,
Moelleuses,
Il éprouve soudain, l'envie de s'y blottir,
Cette sensualité le fait pâlir,
D'envies,
Il a envie de bondir dans ce lit,
Et de glisser sur son corps,
De se fondre encore et encore,
Au plus profond d'elle,
Et puis tant pis si elle se rebelle,
Il a envie de se perdre en elle,
De déguster chaque partie de ses formes arrondies,
Ses seins aux pointes rebelles,
Ses fesses si sensuelles,
Qu'il devine,
A travers une dentelle bleutée,
Que de douceur il aimerait dévoiler,
Doucement, il pousse une mèche cuivrée,
Délicatement, caresse son visage caramélisé,
Passionnément, oublie la frayeur qu'il risque de provoquer,
Et effleure ces lèvres offertes d'un baiser,
La belle s'est réveillée,
Croyant avoir merveilleusement bien rêver…
La stupeur se lit sur son visage,
Il la bâillonne de sa main pas très sage,
Son beau regard limpide la transperce,
Et le trouble qu'elle lit à l'intérieur la bouleverse,
Tout doucement il enlève sa main câline,
En lui murmurant des mots d'une douceur divine,
Mais….. que faites vous là ?
Et comment êtes-vous rentré chez moi ?
Je suis arrivée sur mon beau cheval blanc,
Pour te réveiller ma Belle au Bois dormant,
Les anges m'ont prévenu dans mes rêves en dormant,
Qu'une princesse avait besoin d'amour intensément,
Elle n'y croyait goutte, mais la situation était si inattendue,
Et si merveilleuse qu'elle se tut,
Subjuguer par tant de douceur et d'originalité,
Il se rapprocha alors et déposa sur ces lèvres sensuelles,
Un baiser désarmant qui fit tomber les dernières résistances de la belle,
Conquérant, cette fois, le baiser se fit plus pressant,
Sans retenue alors, elle se livra aux lèvres charnelles de son voleur charmant,
Qui écrasaient ses lèvres offertes, cherchant à les séparer,
Puis effleurant ses dents, caressant sa langue au goût caramélisé,
Ils se laissèrent se transporter dans un autre monde,
Aux frontières de l'amour, dans une sensuelle ronde,
Elle aimait la douceur de ses mains sur son corps affamé,
Offrant à son amant le relief d'une terre inconnue qui ne demandait plus qu'à être explorée.
Françoise B. ou Perle2lune