J’ai abandonné…
Une perle de rosée...
Que tu viendras cueillir,
Dès que tu sentiras ton cœur faiblir,
Pour tendrement t'abreuver,
De cet Amour si fragile,
Docile
Et malhabile,
Que j'ai déposé un jour,
Où mon cœur débordait d’amour,
Au pied de ton cœur en détresse...
Tu n'as point eu peur de cette allégresse,
Qui t'as pris par le cœur,
Qui t'as pris par le corps,
Tu me demandais : encore et encore,
Et moi je t'ai tout donné,
Tout le meilleur que je gardais,
Depuis si longtemps enfermé,
Dans ma prison de papier,
Que tu as su déchirer,
Et recoller... avec la colle de tes baisers,
Alors… Moi… j'ai refleuri,
Et grâce à toi j'ai grandi,
Grâce à toi... j'ai su enfin aimer,
Et de tout mon Amour j'ai parfumé,
Tous les jours gris de ta vie,
Même les jours où tu n'avais plus envie…
Mais un jour tu as dit ça suffit,
Et de ton absence tu m'as puni,
Quelle faute j'avais commis ?
Celle de t'aimer à la folie ?
Doucement, sans mot dire,
Me suis retirée dans mon empire,
Et seule dans mon coin,
J’ai déversé mon chagrin,
Espérant toujours… qu'un jour,
Tu veuilles de nouveau goûter à mon parfum d'amour,
Pour t'enivrer;
Et t'emporter,
Vers cette félicité,
Que tu mérites tant mon être bien aimé…
Mais tu n'es point revenu,
Et mon cœur je l'ai perdu...
Enfermé soigneusement,
Dans une boite de fer blanc,
Avec à coté,
Les fleurs séchées que tu m'avais donné,
Les promesses d'amour aujourd'hui oubliées,
Et tout ce que j'avais espéré ...
Françoise B.